Retour en France, quand le retour rêvé tourne
au chaos
Bonjour tout le monde, je suis tout
d'abord désolée pour cet article si tardif, mais le retour en
France ne se fait pas exactement comme je me l'étais imaginé...
Aujourd'hui je vais donc vous parler d'un sujet qui joue avec mes
nerfs depuis qu'on est arrivé.
Reçu
des convocations à l’Office de L'immigration et de l'Intégration
(OFII)
Dans mon
dernier article
,
je vous parlais du rendez-vous de l'OFII que nous n'avions pas encore
eu... La convocation ou plutôt les convocations ne sont arrivées
qu’au bout de deux mois.
Résultat : Rendez-vous un mois
plus tard le 26 septembre (c'est à dire un peu plus de 3 mois après
l'envoi du dossier de l'OFII reçu le 19 juin 2018 à Nantes)
Vous trouverez dans votre convocation :
🔺ATTENTION : sur ces papiers,
d'autres documents vous sont demandés ! Radiographie (faite le
jour même en l'occurrence), carnet de vaccination (pour ceux qui ont), compte rendus
d'hospitalisation (si hospitalisé pendant la dernière année) etc … ainsi que le passeport, photo, justificatif de
domicile,etc … faites attention de bien tout lire !
Si vous habitez chez vos parents (comme
c'est toujours mon cas....) il faut attestation d'hébergement, pièce
d'identité de l'hébergeur, et facture de l'hébergeur.
Rendez-vous
raté de l'OFII
Donc, nous voilà le 26 septembre. Nous
laissons Yooyoo à mes parents, et nous partons pour la journée,
premier rendez-vous pour la radiographie à 11h30 il me semble. C'est
dans un cabinet d'imagerie séparé de l'OFII ! Je donne la
convocation et, une fois dans la salle d'attente, on se rend bien
compte que les ¾ des gens présents sont des étrangers venus pour
la même chose que JH.
Une fois la radio faite, direction
l'OFII pour 13:30.
Les gens que nous avions vus quelques
heures plus tôt sont présents et nous attendons que la sécurité
ouvre les portes. Il vérifie toutes les convocations puis coche
notre nom sur une liste. On attend assis que l'on prononce notre nom
pour être pris en à part pour la visite médicale.
Heureusement, JH est le premier sur la
liste. Normalement ils sont pris seuls, mais vu qu'il ne parle que
Coréen, la doctoresse m'a acceptée pour plus de facilité dans les
dialogues. Très gentille, elle nous pose des questions, s’il a des
problèmes quelconques, elle regarde ses lunettes et me demande la
dernière fois qu'il a changé les verres. Enfin, elle regarde la
radio faite le matin même et me demande ce qu'il a eu comme maladie
dans le passé car il y a des séquelles. Je suis alors obligée de
lui dire qu'il a eu une maladie il y a quelques années à cause
d'une bactérie mais qu'il a été soigné et que c'est fini. Elle me
demande la bactérie, je lui dis la tuberculose et là, ça se
complique.
Je ne voyais pas en quoi c'était un
problème vu qu'il a été traité, soigné, refait des tests et que
tout était ok. Mais, pour elle, c'était un gros problème. Le
nombre de cas de tuberculose en France a grandement augmenté et ils
ne veulent pas que ça continue. Elle me dit que la bactérie de la tuberculose
peut rester inactive pendant longtemps et se réveiller n'importe
quand. Elle m'a alors expliqué qu'il n'aurait pas la vignette aujourd'hui
et qu'il faudrait qu'il passe des tests complémentaires avant de
pouvoir continuer ses démarches à l'immigration. J'étais
franchement laminée, désespérée et blasée. Je comprends qu'ils
fassent attention mais, franchement, c'est très énervant qu'on ne
vous donne pas la vignette alors que ça fait 3 mois que vous
attendez.
Après ça, elle nous a donné un
questionnaire pour savoir s’il toussait, s’il avait perdu du
poids, s’il fumait, etc.. puis, on a de nouveau attendu pour qu'on
nous donne un rendez-vous dans un centre de dépistage de la
tuberculose (dans la ville la plus proche de chez nous). Bien sûr,
tous les frais sont pris en charge par l'OFII. Puis, au bout du
compte, rendez-vous au centre le 25 octobre …..... et oui un mois
après. C'était le plus rapide.
 |
En route pour Nantes ~~~ |
Quand
ça ne marche pas comme prévu
Pour la petite histoire, mon mari a une
autre maladie, qu'il doit traiter avec un médicament à vie. Ce
médicament est très cher sans la sécurité sociale, 300 euros la
boite (qui fait un mois). Il avait 3 boites d'avances, c'est tout ce
qu'il avait pu prendre en Corée. On pensait que ce serait suffisant
vu que sur les papiers de l’OFII, il était question de 3 mois pour
avoir la vignette et donc 3 mois pour pouvoir s'inscrire à la
sécurité sociale.
J'ai demandé à la doctoresse comment
je devais faire pour pouvoir avoir ce médicament alors que je
n'avais pas la sécu et que c'était très cher. Elle m'a fait une
lettre explicative que je pourrais montrer à un organisme qui
m'aiderait à ne pas avancer de frais.
Résultat : Le lendemain de notre vsite à l'OFII, j'appelle l’organisme
qu'elle m'a dit d'appeler pour le médicament et ils me disent qu'ils
ne peuvent rien faire s’il n'est pas hospitalisé... La dame me
passe un numéro pour appeler une assistante sociale, le numéro
n'existe pas. Je cherche sur internet et j'en appelle une autre,
rendez- vous une semaine plus tard, elle ne sait pas trop quoi faire,
elle téléphone à une collègue de la Sécu qui m'envoie donc à la
CPAM avec un dossier.
Une fois à la CPAM, on me dit qu'il ne
peut pas faire ce dossier car c'est pour les personnes en condition
d'irrégularité. Or, mon mari a bien un visa valide. Mais il ne peut
avoir accès à la CMU car il n'a pas la vignette. Il se retrouve
donc entre deux et ils ne peuvent RIEN FAIRE !
Imaginez ma tête après une journée
comme ça.
Au final un conseiller me dit qu'une
fois que mon mari aura la vignette, il pourra être remboursé, il
suffira de faire remonter son dossier à la date de notre entrée sur
le territoire. Bref, voilà, je ressors sans option pour le
médicament à part avancer les frais. Merci la France.
Conclusion
ou pas
Nous avons été contactés par le
centre de dépistage de la tuberculose pour avoir une radio plus
détaillée, avec injection d'un produit de couleur, à faire une
semaine avant le rendez-vous prévu. On m'envoie une ordonnance pour
le produit. Je ne comprends pas, je ne suis pas au courant pour ce
produit et, en plus, je ne suis pas censée dépenser un centime.
J'appelle donc le Centre de dépistage pour savoir ce qu'il en est,
elle trouve ça bizarre car il n'y a pas d’indication d'injection
dans le dossier, elle me renvoie donc vers le centre d'imagerie. Ils
font des recherches, car mon CAS EST SPECIAL. Il y a bien injection
mais le produit sera délivré par l'hôpital.
Le jour du scanner, l'admission ne veut
rien entendre à propos de la prise en charge par le centre de
dépistage et fait la facture à mon nom... Blasée, je suis blasée.
Au final, nous allons à notre
rendez-vous du 25 octobre, je leur fais part de la facture et ils me
disent de ne pas m'en occuper qu'ils se chargeront de tout. Puis nous
rencontrons un docteur, pas celui prévu car elle a un empêchement...
et là, il me dit qu'ils ne savent pas, qu'il faut refaire un scanner
3 mois ou 6 mois plus tard, puis le superposer à l'actuel pour voir
s’il y a une différence ou alors faire une fibroscopie. Ils vont
en discuter entre docteurs et m'envoyer une convocation. Je demande
pour l’OFII, il voit mon désarroi et me dit qu'il leur renverra un
papier en expliquant que ce ne sont que des séquelles et qu’il n’y
a pas de danger de tuberculose. Ils seront ainsi rassurés, m'a- t-il
dit...
Aujourd'hui j'attends de nouveau la
nouvelle convocation de l’OFII ainsi que celle de la fibroscopie.
Le gros problème de la France c'est sa
lenteur et son envie de rester à l'époque du Moyen âge ! Vous
comprendrez qu'après tout ça, notre envie de retourner en Corée
est grande. Penser aux raisons de notre départ nous fait persévérer
ici. Dans un prochain article, je vous parlerai enfin du travail, de
la traduction et des vaccins pour les enfants en France et en Corée.
Enfin si j'y arrive...
Et
vous ?
Avez-vous eu des difficultés à votre
retour en France ? Le rêve s'est-il transformé en cauchemar ?
Avez-vous persévéré ? Si oui, comment ? Avez-vous eu des
difficultés avec l'OFII ?
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